« Les coopératives laitières : un modèle économique vertueux »
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«Si la mission première des coopératives laitières est de collecter le lait de ses associés-coopérateurs et de regrouper l’offre pour être plus compétitif sur les marchés, ça ne suffit pas ! Investir à l’aval pour apporter de la valeur ajoutée et de la résilience à nos structures, transformer nos produits et nous diversifier pour mieux répondre aux attentes des consommateurs… Autant d’atouts qui font du modèle coopératif un modèle économique vertueux. En s’inscrivant dans le prolongement des activités de ses associés-coopérateurs, les coopératives laitières confirment leur place dans la filière. Agissant comme un acteur majeur pour la vitalité des territoires, elles y collectent le lait, partout en France, sans restriction de volume ni de segmentation. Revendiquant une part de marché de 45 % de la transformation laitière française et 55 % de la collecte, elles représentent 240 coopératives (TPE, PME et grands groupes) qui sont réparties sur l’ensemble du territoire, regroupent près de 52 500 associés-coopérateurs, collectent le lait auprès de 29 600 exploitations et emploient plus de 23 000 salariés. Elles attirent près de 60 % des installations dans la filière et représentent près de 13,4 milliards de litres de lait collectés (98 % de lait de vache et 2 % de lait de chèvre et brebis). Précurseurs dans la mise en place de signes de qualité et d’origine ainsi que dans la promotion de la traçabilité alimentaire, elles proposent aujourd’hui aux consommateurs une offre de produits diversifiée et segmentée qui répond aux attentes sociétales (24 % du lait collecté l’est sous cahier des charges AOP-IGP, 10 % du lait collecté est du lait de montagne, 3 % du lait collecté est biologique et 9 % du lait collecté porte une mention valorisante hors SIQO (signe d’identification de l’origine et de la qualité) : lait de pâturage, lait issu d’animaux nourris sans OGM…
Agissant dans un contexte de très fortes concurrences et pour gagner en performance, les coopératives laitières ont investi à l’aval pour mieux maîtriser les débouchés et sécuriser les marchés. Les bénéfices générés par ces développements sont reversés sous forme de ristournes dans la rémunération versée aux associés-coopérateurs (sur une moyenne de 2,9 €/1000 l en 2019). Il en serait de même des soutiens financiers associés aux programmes opérationnels qui bénéficieraient directement aux producteurs.
Les coopératives laitières ont acquis au fil du temps des positions remarquables avec d’importantes portefeuilles de marques. Des marques, d’ailleurs, qui font aujourd’hui la renommée de la France à l’étranger, et qui fondent leur identité sur la richesse des productions, des terroirs, et des savoir-faire des coopératives laitières (Paysan Breton, Échiré, Sèvres & Belle, Isigny Sainte-Mère, Soignon, Ermitage, Candia, Grand Fermage, Pavé d’Affinois). Si les coopératives sont présentes à l’export, 77 % de leur chiffre d’affaires est réalisé en France, et la GMS reste le premier débouché. Très impliquées dans les débats liés aux États généraux de l’alimentation, les coopératives laitières ont débuté le mouvement pour mieux défendre les intérêts des producteurs dans les négociations commerciales avec la grande distribution, et permettre une meilleure répartition de la valeur au sein de la filière. Sans nos marques et nos outils de transformation, le seul regroupement de l’offre n’aurait pas suffi à faire avancer les débats. “L’union fait la force” est un principe coopératif fondateur que nous défendons. »
(Les chiffres mentionnés dans cet article sont issus du baromètre économique 2020 des coopératives laitières sur l’exercice 2019).
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